Livre épais acheté un peu par hasard au point « presse » de la gare de Chartres après une journée passée à interroger des élèves pour les épreuves orales anticipées du baccalauréat de français. Dans le car qui me ramenait à Chartres, j’ai démarré la lecture de ce roman (prix Goncourt des Lycéens en 2012) qui m’a tenue en haleine tout au long de ses 800 pages.
Un jeune écrivain qui a connu le succès avec son premier roman est en panne d'inspiration pour écrire le second et se sent gagné d'une angoisse de plus en plus envahissante. Très perturbé par son état qui lui semble irréversible, Marcus contacte son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, qui lui propose de venir lui rendre visite, dans une ville perdue du Massachusset. Mais très vite, Harry est rattrapé par son passé amoureux : lors de travaux dans son jardin, des ouvriers horticoles découvrent un squelette enterré avec un sac contenant le manuscrit du premier roman à succès d'Harry, Les Origines du mal. Ce squelette appartient à Nola, jeune fille de 15 disparue depuis 30 ans ; Harry est accusé du meurtre de Nola et est emprisonné. Afin de sauver son ami, Marcus va mener sa propre enquête qui deviendra au fil du temps, la matière de son prochain livre. Toutefois, et après la parution du roman, il s'avérera que l'enquête menée par Marcus et les policiers n'est pas terminée et fera l'objet d'un rebondissement inattendu.
L'auteur adopte une narration construite sur l'intertextualité et sur l'analepse. Ainsi, le récit se transforme davantage en scène qu'en récit descriptif ou psychologique. Toutefois, cette trame, dans sa répétitive efficacité devient parfois lassante car sans surprise. Le roman aurait pu être écourté.