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Yzabel-Desage-critiques-et-points-de-vue-de-lectures.over-blog.com

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Ce blog a pour but de partager mes critiques, avis et points de vue de lectures : romans contemporains et classiques, autobiographies et faits divers, théâtre, poésie, essais psychanalytiques, sociologiques, éducatifs, romans graphiques et BD, littérature jeunesse.


L’Exorciste, William Peter Blatty, édit. Laffont, col. « Pavillons poche », 1971.

Publié par Isabelle Desage sur 24 Octobre 2023, 11:48am

Catégories : #Littérature, #littérature américaine, #fantastique, #sorcellerie, #Diable, #Horreurs

L’Exorciste, William Peter Blatty, édit. Laffont, col. « Pavillons poche », 1971.

L’Exorciste, William Peter Blatty, éditions Laffont, collection « Pavillons poche », 1971.

L'Exorciste relate trois enquêtes parallèles qui finissent par se rejoindre... mais un peu tard. Ainsi, un détective privé, des médecins et des prêtres, assisteront Mégan et sa mère et interrogeront aussi les êtres singuliers qui les entourent : un couple de serviteurs Suisse, une assistante dévouée, un réalisateur alcoolique qui aura une fin terrible, un jeune prêtre qui souffre de solitude et enfin, l'exorciste : le père Merrin. A l'instar des romans gothiques du 19eme siècle (je pense à Dracula ou au Horla) nous assistons à une confrontation entre la science et le fantastique, entre la religion et la superstition. Dans ce récit, un prêtre peut aussi être psychiatre, les religieux sont éclairés et font la part des choses entre le surnaturel et la médecine. Ainsi même en étant témoins des méfaits du démon dans le corps de la jeune Mégan, les médecins comme les religieux ont du mal à concevoir que le Diable puisse habiter un corps. Comme dans les récits de la fin du 19eme siècle, l'auteur nous renvoie au monde des esprits et des tables tournantes, aux signes cabalistiques, aux langues et aux cultures anciennes mais aussi au début des travaux sur l'inconscient (Freud est cité). D'ailleurs, d'un point de vue psychanalytique, le thème de la possession est symboliquement intéressant car il peut évoquer nos démons intérieurs, ceux qui nous rongent s'ils ne sont pas exorcisés par la parole et qui peuvent mener à des agissements délétères, pour nous comme pour les autres. A cet effet, le récit offre plusieurs dialogues entre le prêtre-médecin et le démon qui s'invente différentes identités en parlant plusieurs langues et qui joue à trouver les failles de son interlocuteur pour le déstabiliser mais le prêtre saura déjouer les pièges mortels du démon. On retrouve aussi dans ce roman un débat sur la schizophrénie et le dédoublement de la personnalité comme l'a traitée dans son extrême limite le réalisateur Alfred Hitchcock avec son film Psychose.

Ce récit est parfois très long car il se perd dans toutes sortes de réflexions médicales ou personnelles qui peuvent être répétitives. J'ai sauté certains passages et j'avoue être assez déçue par cette lecture qui propose finalement plus un cas d'étude qu'un roman. La fin ouverte laisse deviner la suite, du moins, c'est comme cela que l'a imaginée le réalisateur du second film, John Boorman, que je vous invite à regarder.

Pour ma part, j'irai assister bientôt au troisième round avec le Diable !

 

 

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