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Yzabel-Desage-critiques-et-points-de-vue-de-lectures.over-blog.com

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Ce blog a pour but de partager mes critiques, avis et points de vue de lectures : romans contemporains et classiques, autobiographies et faits divers, théâtre, poésie, essais psychanalytiques, sociologiques, éducatifs, romans graphiques et BD, littérature jeunesse.


L'Ile du Crâne, Anthony Horowitz, éditions Hachette, collection Vertige, 1988

Publié par Isabelle Desage sur 14 Octobre 2023, 20:11pm

Catégories : #fantastique, #Littérature jeunesse, #Hachette, #angoisse, #adolescence, #pensionnat, #étrangeté, #vampire, #loups-garous, #fantômes, #angleterre, #écosse

L'Ile du Crâne, Anthony Horowitz, éditions Hachette, collection Vertige, 1988

C'est grâce à des élèves de sixième que j'ai lu ce roman et je les remercie ! L'Ile du Crâne est un récit captivant que l'on peut classer comme dystopique. L'auteur recourt aux ingrédients du fantastique alliés à un suspens tout en finesse, loin des gros clichés et d’un style simpliste. Nous retrouvons la thématique de l'île, lieu isolé et éloigné du monde où tout peut arriver, pour le meilleur comme pour le pire, on pense par exemple au roman de H.G. Wells, L'Ile du docteur Moreau, avec ses expérimentations animales. Sur l’île du Crâne se dresse un pensionnat qui s'oppose à celui, utopique, du Gargantua de Rabelais. Il ne ressemble pas non plus à celui de Harry Potter avec son édifice mystérieux mais hospitalier où les jeunes héros mangent correctement et savent pourquoi ils sont là, heureux et fiers d'appartenir à une grande famille de sorciers. Car chez Horowitz, David et ses deux compagnons ignorent tout de ce nouvel établissement qui a écrit à leurs parents pour les inviter à s'y rendre le plus vite possible. Ainsi, le roman reste plutôt réaliste jusqu'à son moment de bascule, à l'arrivée sur l'île (malgré l'apparition du corbeau et une étrange consigne que l'on rencontre dans les premiers chapitres). Horowitz s'approprie certains codes du genre tels les chiffres 7 et 13, le miroir, le corbeau, la difformité physique, le monde du rêve et des potions étranges, l'hostilité de la nature profonde. Mais plus encore, il nous renvoie à nos propres angoisses, nous questionnant sur le bien et le mal et surtout, sur les apparences. Ainsi, le héros n'est jamais tout à fait sûr de ce qu'il entend ou entrevoie, il finit par se retrouver isolé, doutant de sa raison et épuisant son désir d'échapper à un destin de toute façon, inexorable. L'angoisse se dessine au fil du récit qui nous entraîne dans les profondeurs du rêve et celle de l'île qui agissent comme une toile dans laquelle il n'est possible de s'échapper que par la mort.

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