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Yzabel-Desage-critiques-et-points-de-vue-de-lectures.over-blog.com

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Ce blog a pour but de partager mes critiques, avis et points de vue de lectures : romans contemporains et classiques, autobiographies et faits divers, théâtre, poésie, essais psychanalytiques, sociologiques, éducatifs, romans graphiques et BD, littérature jeunesse.


Carmilla, Sheridan Le Fanu, 1872

Publié par Isabelle Desage sur 3 Janvier 2023, 17:17pm

Catégories : #Babelio, #fantastique, #nouvelles, #peinture, #psychanalyse, #vampire, #romantisme noir, #romantisme, #fantômes, #cauchemar, #inconscient

Carmilla, Sheridan Le Fanu, 1872
Carmilla, Sheridan Le Fanu, 1872

Dans ce petit récit, vous trouverez tous les ingrédients inhérents à la nouvelle fantastique : une narratrice qui témoigne de son aventure dans un récit à la première personne, un secret à conserver, des vampires et fantômes, des cauchemars, un vieux tableau noirci, des ruines, un pays lointain et une vieille demeure isolée ainsi qu’un certain rapport à la psychanalyse naissante. Le croisement entre la rationalité et l’irréel est constant, le monde du cauchemar, expérience onirique universelle, très présent dans ce récit reflétant indubitablement l’univers pictural d’Heinrich Füssli (1741-1825) qui s’inspirait des démons et sorcières sortant tout droit de la mythologie, d’œuvres de Shakespeare ou de son propre inconscient : « L’horrible bête précipita son allure tandis que les ténèbres croissaient dans la chambre. Finalement, il fit si noir que je ne distinguai plus que les yeux de l’animal. Je le sentis bondir légèrement sur mon lit. Les deux yeux énormes vinrent tout près de mon visage, et soudain, j’éprouvais une très vive douleur [...] ».

Cette nouvelle met en scène deux personnages féminins, une jeune fille, Laura, qui vit seule avec son père et ses préceptrices et une jeune femme vampire qui choisit et séduit ses proies avant de s’en délecter chaque nuit. Ayant déjà tué plusieurs jeunes filles, Carmilla s’arrange pour être recueillie dans la demeure de Laura et de son père. Laura est immédiatement conquise par cette jeune femme étrange qui lui tient un langage troublant : « Elle murmurait d’une voix entrecoupée : « tu es mienne, tu seras mienne, et toi et moi nous ferons qu’une à jamais ! ».

Ce récit peut être considéré comme une métaphore de l’amour interdit et confronte le lecteur à ses peurs les plus intimes et à ses désirs équivoques qui peuvent conduire à la jouissance comme à la mort.

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